Le biais de confirmation
Dans l’épisode d’aujourd’hui, on parle d’un biais cognitif très puissant, le biais de confirmation.
On a beau être tous différents, on a tous un cerveau qui fonctionne à peu près de la même manière. Et savoir comment celui-ci fonctionne nous aide à mieux nous connaître et mieux nous comprendre.
1 – Qu’est-ce qu’un biais cognitif ?
Définition Wikipédia : Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif d’une information. Le terme biais fait référence à une déviation systématique de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité. Les biais cognitifs conduisent le sujet à accorder des importances différentes à des faits de même nature et peuvent être repérés lorsque des paradoxes ou des erreurs apparaissent dans un raisonnement ou un jugement.
Il y a de nombreux biais cognitifs et on aura l’occasion d’en reparler mais aujourd’hui on va se concentrer sur le biais de confirmation.
2 – Qu’est-ce que le biais de confirmation ?
Le biais de confirmation est un biais cognitif qui consiste à privilégier les informations qui viennent confirmer ce que l’on pense déjà.
Dans une situation donnée, notre cerveau va enregistrer une somme très importante d’information de façon inconsciente et une partie beaucoup moins importante consciemment.
Cela est normal puisque notre esprit conscient est incapable de traiter autant d’informations que notre inconscient.
Il va donc forcément y avoir une sélection des informations. Et cette sélection va notamment se faire via le biais de confirmation. On va donc davantage relever, privilégier et mettre en valeur les informations qui viennent confirmer ce que l’on pense déjà.
Et les autres ? Et bien on va les ignorer, les minimiser voire les réfuter sans aucune argumentation.
3 – Exemples d’applications du biais de confirmation
Imaginons que vous vous réveillez de mauvaise humeur en pensant que votre journée va mal se passer, il y a de grandes chances que vous ayez tendance à porter votre attention sur tous les obstacles et perturbations de celle-ci.
A l’inverse, si vous commencez votre journée motivé(e) et plein(e) d’énergie, vous mettez toutes les chances de votre côté pour rechercher inconsciemment les éléments venant confirmer que cette journée se passe pour le mieux.
Autre exemple : si vous cherchez une information sur internet mais que vous avez déjà une petite idée de votre opinion à ce sujet. Si le premier lien que vous consultez va dans votre sens, il y a des chances que vous n’alliez pas beaucoup plus loin alors que si c’est l’inverse, vous allez sûrement continuer à creuser jusqu’à trouver un site qui répond à vos attentes. C’est seulement à ce moment que vous allez considérer avoir répondu à votre question.
Les exemples du biais de confirmation sont nombreux et celui-ci est totalement d’actualité en ce moment.
Imaginons qu’une personne soit convaincue par le changement climatique. Elle va se documenter dans ce sens, recueillir les informations à ce sujet, parcourir peut-être les études scientifiques et donc renforcer encore plus sa conviction.
A l’inverse, si elle pense que le changement climatique n’existe pas, elle va chercher des informations venant contredire les scientifiques, qui montrent qu’il y a un complot et cela va conforter son opinion et sa conviction qu’elle est dans le vrai.
Dernier exemple d’actualité également, lorsque l’on regarde un débat à la télévision entre 2 politiques, on remarque plus facilement les propositions et arguments qui confortent nos idées et nous pouvons être très sceptiques des éléments contradictoires.
4 – Lutter contre le biais de confirmation
Alors bien entendu, on l’a vu, ce biais de confirmation est utile au quotidien car il crée des raccourcis qui nous font gagner du temps dans nos prises de décisions et nous permet une certaine cohérence.
Néanmoins, dans certains cas, il est intéressant de pouvoir remettre en question ses croyances et les interroger.
On peut pour cela se poser quelques questions :
- Quels éléments ai-je rejetés ou ignorés sans même m’en rendre compte ?
- Quelle est ma réaction quand je suis d’accord ? Et quand je ne suis pas d’accord ?
- Est-ce que cette présentation/réunion/discussion a confirmé des idées que j’avais déjà ? Pourquoi ?
- Et si je considérais l’hypothèse contraire ?
J’espère que cet épisode vous a plu et qu’il vous a permis d’en savoir davantage sur le fonctionnement de notre cerveau. Si c’est le cas, n’oubliez pas de mettre un avis sur Apple podcast, Spotify ou sur votre plateforme d’écoute préférée si celle-ci le permet et de vous abonner si ça n’est pas encore fait !
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Et si vous avez envie de mieux comprendre comment vous fonctionnez en apprenant à vous observer et à travailler sur vous, contactez-moi.
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